1720, La peste aux portes des Alpes du Sud.
La peste de Provence entre 1720 et 1722 est la dernière manifestation d’importance du bacille Yersinia Pestis en Europe. En quelques jours, les conseils généraux des communautés de montagne prirent les premières mesures pour se protéger du mal de contagion : les portes des villes et des villages furent fermés et gardées, les voyageurs et les marchandises furent strictement contrôlés, ainsi que les déplacements des habitants, obligés de présenter des billets de santé ! Si cela vous rappelle quelque chose, venez découvrir dans cette exposition les origines du confinement !
l’Appel de la Sylve
Dès le Néolithique en partant à la conquête des forêts alpines les hommes en privilégiant le mélèze ont contribué à façonné le paysage qui nous est familier. Au Moyen-âge, les seigneurs en laissant libre court aux essartages, dans les forêts escarpées et éloignées des fonds vallées et des villages, ont permis l’extension des surfaces de culture mais ils ont indirectement favorisé le déboisement. A la Renaissance, les pentes sont déjà dénudées et ont généré des crues catastrophiques. En 1525, la Roudoule, en débordant a provoqué la mort de 78 personnes à Puget-Théniers. Un siècle plus tard, le Var, ce fou de gueux que l’on ne peut ramener à la raison selon Vauban, emporte régulièrement berges, digues, ponts, et parfois même des ouvrages militaires. Si les communautés s’efforcent sous l’Ancien Régime de préserver les bois communaux et de limiter les ravages des chèvres et des troupeaux transhumants, dans la première moitié du XIXe siècle elles cèdent aux espèces sonnantes des exploitations forestiers, qui font convoyer sur le fleuve Var par flottage plusieurs dizaines de milliers de grumes par an. Le commerce est soutenu par l’expansion des villes et de la marine de guerre. Une déforestation intensive qui poussa, après 1860 l’Etat à mettre en œuvre la Restauration des Terrains en Montagne. Mieux gérer, mieux exploiter par de courageux bûcherons pour la plupart italiens au début du XXe siècle, la forêt s’est régénérée, s’est densifiée avec les limitations des troupeaux transhumants et de nos jours la filière bois est prospère dans les Alpes-Maritimes.
Entrée libre
De mai à septembre : 10-12h/14h-18h du mercredi au dimanche Visites guidées payantes pour les groupes sur réservation (4€ par personne) Roudoule écomusée en terre gavotte - Placette de l’Europe - 06260 Puget-Rostang. 04 93 05 13 25 - roudoule@orange.fr